517-T'as le bonjour de Cecilia ! 5 posts





Fabius

 LOLO ex-premier ministre et ex-petit ami de Carla

SOUTENEZ ET RELAYEZ LA PETITION POPULAIRE POUR L'EGALITE AUDIOVISUELLE
DONT LE PREMIER SIGNATAIRE EST LAURENT FABIUS.

SIGNEZ ET FAITES SIGNER LA PETITION sur www.egalite-audiovisuelle.fr.

Texte de la pétition :

Les médias audiovisuels ont pris une place décisive dans l'équilibre de notre démocratie.

Actuellement, cet équilibre est bafoué puisque le temps de parole considérable du Président de la République et de ses conseillers dans les médias n'est pas comptabilisé. Il n'est légalement pas prévu pour les forces démocratiques de lui répondre d'une façon égale. C'est d'autant plus inquiétant qu'une partie des médias audiovisuels et de presse écrite est la propriété de groupes industriels et financiers proches du pouvoir.

 

C'est pourquoi nous exigeons qu'une disposition constitutionnelle soit adoptée, qui impose désormais le respect d'une vraie règle des trois tiers pour les temps de parole audiovisuel : un tiers pour le Président de la République, ses collaborateurs et le gouvernement, un tiers pour la majorité, un tiers pour les forces d'opposition.

 

Seule cette règle sera de nature à freiner la saturation et la propagande actuelles, et à amener un meilleur équilibre indispensable à notre démocratie.

 

Tel est le but de cette pétition populaire pour l'égalité audiovisuelle, dont nous sommes signataires.

 

Plus d'information et d'autres textes explicatifs sur www.egalite-audiovisuelle.fr.


A noter sur l'agenda de Laurent Fabius :

 

- Laurent FABIUS sera l'invité mardi 15 janvier 2008 de l'émission "la matinale" sur Canal + à partir de 7 h 40.

- Il sera également l'invité de Guillaume Durand sur Europe 1 de 18h30 à 19h ce même Mardi 15 janvier.

- Les auditeurs de France Inter pourront retrouver dans l'émission de Colombe Schneck des éléments d'un point presse.

 

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Révélations

Cécilia Sarkozy ou le journal d'une cruche

Ian Hamel -

Le Matin Dimanche

(...)

L'énumération des liaisons de Cécilia est éloquente. Dans l'ordre, l'avocat play-boy Jean-Luc Chartier, le financier Nicolas Barre, fils de Raymond Barre, le photographe de Jacques Chirac, Jean-Daniel Lorieux, l'animateur Jacques Martin (qu'elle a épousé et avec qui elle a eu ses deux filles), Nicolas Sarkozy (qui fut son deuxième mari et est le père de son fils), puis Richard Attias, organisateur de conférences internationales. Cécilia (qui se prénomme en fait Cécile) plaît aux hommes. A condition de ne pas ouvrir la bouche. «Elle adore être dans la lumière, mais elle est terrorisée. Elle n'a ni idée ni culture. Que voulez-vous qu'elle dise à ses interlocuteurs?» s'interroge Laurent Léger, coauteur du livre.

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RUE89 :Des livres sur Cecilia

"Sauteur... pingre... qui n'aime pas ses propres enfants... ridicule... pas digne". Elle le déchire dans trois livres à la fois dont les meilleurs extraits sont au bout du clic.


Les "pétasses fardées" DeSourceSûre


> SUR MATHILDE AGOSTINELLI ET AGNES COMBRACK

Les amies de Cécilia Sarkozy en prennent pour leur grade : ce sont des "pétasses fardées et intéressées". Elles auraient coupé les ponts avec l'ex-première dame après le divorce. Pourtant la première était en vacances avec les Sarkozy à Wolfeboro cet été. C'est elle qui avait payé. Ça donne des droits, tout de même...




T'as le bonjour de Cécilia! (DSS)

C_cilia__Portrait

Deux biographies de Cécilia doivent sortir cette semaine. L'une, signée Anna Bitton (Le Point), fait l'objet d'un référé ce jeudi matin, car l'ex-Madame Sarkozy conteste les propos qui lui sont attribués, propos peu aimables visant son ex-mari. L'autre sera dans les librairies vendredi. Rue89 l'a lue en avant-première.

Couv bouquin Cécilia


Dans cette enquête précise, Denis Demonpion (Le Point) et Laurent Léger (Bakchich) décortiquent le personnage de Cécilia Ciganer, 50 ans, ex-Madame Sarkozy. Cette femme n'était pas faite pour devenir Première dame: "Fist lady, ça me rase", disait-elle avant l'élection de son mari. Pour comprendre, les deux journalistes ont retracé le parcours de cette femme qui "aura, en un demi-siècle, au moins réussi, et cela est incontestable, à se faire un prénom".

A quatre ans, elle joue son premier rôle dans un film de Chabrol

En 1961, Cécilia Ciganer tourne dans "L'Oeil du malin", de Claude Chabrol, un film qui se déroule dans la maison familiale à Montchauvet, à 60 kilomètres à l'ouest de Paris:

"Dès le début du film, assis au volant de son bolide décapotable stationné dans l'allée de "La Bergerie", Mercier-Charrier prend congé de Madame Hartman-Audran, comme à regret. Soudain, dans le champ de la caméra, une gamine vêtue de blanc, les cheveux longs, surgit de derrière un buisson. Elle scrute la scène, puis aussitôt disparaît. Cécilia avait quatre ans l'année du tournage."

Adolescente, elle fait tourner les tables

A 13 ans, son livre de chevet s'intitule "El Poder de la Voluntad" ("Le Pouvoir de la volonté") de William Walker Atkinson, "maître incontesté de la 'Nouvelle Pensée'". Mélange de magnétisme et de mysticisme, cette théorie prétend conduire à la maîtrise du corps et de l'esprit.

Régulièrement, racontent Demonpion et Léger, la jeune fille fait tourner les tables avec sa mère:

"Les séances ont lieu les vendredis soir, veille de week-end, à Montchauvet. Au rez-de-chaussée de la maison de campagne familiale, un petit comité, exclusivement féminin, se réunit pour faire tourner les tables et se créer de douces frayeurs."

"'Une fois, nous sommes entrées en contact avec une personne visiblement enterrée dans un cimetière voisin. On a failli y aller pour vérifier si la tombe existait bien', frémit une proche de la famille. Le plus souvent, c'est l'esprit de... Cécile, la défunte soeur de la mère de Cécilia, qui est sollicitée. Non seulement la tante de Cécilia, journaliste espagnole, portait le même prénom que la fille Ciganer, mais, comme elle, elle était aussi née un 12 novembre.

"En 2007, quelques jours avant le second tour de l'élection présidentielle, Cécilia, toujours en proie à une foi du charbonnier tenace, se rend à la chapelle de Notre-Dame de la médaille miraculeuse, rue du Bac à Paris, un endroit couru parmi les fidèles de la Sainte Vierge."

Avec son amie Mathilde Agostinelli (dir' com' de Prada), elle achète "le pendentif argenté de la Vierge, la fameuse 'médaille miraculeuse' pour 1,7 euro."

Une vie très jet-set, des ambitions politiques déçues

Après une scolarité aux Soeurs de l'Assomption, elle enchaîne les petits boulots: mannequin, relations publiques... Pas toujours très concluants.

Passons sur ses premiers amours -un avocat féru de polo, le fils d'un ancien Premier ministre et un photographe de mode très jet-set- et sur le mariage avec Jacques Martin, suivi d'une séparation brutale pour cause d'adultère avec le maire de Neuilly. Tout ce récit brosse le portrait d'une femme à la fois ambitieuse, peu sûre d'elle-même et fascinée par le clinquant du luxe (ses amies ont trusté les grandes maisons de couture) et de la jet-set. Et surtout, qui a souvent le sentiment de ne pas être vraiment à sa place.

Elle épouse Nicolas Sarkozy. A partir de 2002 et l'arrivée place Beauvau, la vie du couple prend une autre dimension. Jusqu'à ce que Cécilia Sarkozy, omniprésente, s'imagine un destin politique déçu par son ministre de l'Intérieur de mari. Il l'a voit mal en élue.

Puis, c'est la crise de 2005. La séparation , sa liaison avec le publicitaire Richard Attias, la frilosité de la presse qui hésite très longtemps avant de publier des photos du couple. Enfin, la censure d'un livre conçu avec la journaliste de Gala, Valérie Domain:

"Le jeudi 10 novembre 2005, Vincent Barbare, patron de First Editions, se présente, manuscrit sous le bras, chez le ministre qui l'accueille avec la mine des mauvais jours. (...) Il se voit sommer de renoncer à la publication, Sarkozy jurant de le 'casser' s'il n'en fait rien. Il l'aurait menacé d'une enquête fiscale. Puis excipant de ses relations privilégiées avec l'ex-patron du Medef, le baron Ernest-Antoine Seillière, qui, par son fonds d'investissement Wendel, a la haute main sur le groupe Editis, propriétaire de First Editions, il aurait juré de briser sa carrière."

Résultat: 25 000 exemplaires imprimés partent au pilon. Finalement, le couple se rabiboche, début 2006. Une autre période commence, celle de la conquête de l'Elysée, où l'on voit deux personnages se construire dans l'ombre de la future Première dame: Rachida Dati et David Martinon.

Il lui manquera toujours un vote, le sien

Enfin, les deux enquêteurs terminent l'ouvrage par le récit de cette fameuse journée du 6 mai 2007, second tour de l'élection présidentielle. Journée où Cécilia, visiblement très déprimée par la perspective d'entrer à l'Elysée au bras de son mari, reste cloîtrée chez elle.

"Cécilia a dormi, dormi, dormi, encore dormi, pour essayer de trouver le calme, d'échapper enfin au tumulte qui gronde en elle. Elle reste littéralement paralysée par la peur d'avoir à assumer le 'job' de première dame de France. Ce matin-là, la force lui manque pour aller voter."

Isabelle Balkany, puis ses bonnes amies, Mathilde Agostinelli et Agnès Cromback: personne n'arrive à la réconforter ce jour-là. Finalement, dans la soirée, elle consent à se rendre au Fouquet's, puis place de la Concorde où elle apparaît, livide et désemparée.

Dans le dernier chapitre, consacré à la Libye, les auteurs retracent les tractations avec le colonel Kadhafi, sans lever le voile sur les contreparties qui permettront la libération des infirmières bulgares et du médecin palestinien. En sait-elle quelque chose? Un détail paraît troublant:

"Entre Cécilia et le guide de la révolution libyenne, le courant est passé. Lors de sa visite en France du 10 au 15 décembre 2007, le colonel Kadhafi a exprimé le désir de la rencontrer. Cécilia s'est fait excuser, excipant de ce qu'elle n'était pas à Paris à ce moment-là. 'Le guide aime beaucoup Cécilia. Ils ont noué une relation de confiance. Mais ce n'était pas l'heure à ce stade qu'ils se voient', note un diplomate."

"Cécilia, la face cachée de l'ex-Première dame", Denis Demonpion et Laurent Léger, éditions Pygmalion, 20 euros.

Cécilia, le portrait-vérité
Comme le mois d'août est traditionnellement le trou noir de l'année (les journalistes et le personnel politique sont en vacances), il faut le remplir. Cet été, c'est Cécilia qui s'y colle. Elle fait la couverture de nombreux magazines, mais parler d'elle est difficile. Que dire sur Cécilia ?

Elle n'a pas fait d'études (elle a songé faire du droit, mais les bouquins la fatiguaient), elle n'a jamais travaillé (elle a pensé devenir mannequin mais s'est contentée de caresser l'idée), aucune passion ne l'habite (ni l'art, comme Claude Pompidou, ni le militantisme, comme Danielle Mitterrand). Avoir vingt ans dans des années 1970 pourtant colorées n'a rien signifié pour elle, elle ne fréquente aucune coterie, ne s'engage pour rien. Elle n'a guère d'ami à part la dir'com de Prada – certainement rencontrée lors des nombreux moments qu'elle passe à s'équiper en signes extérieurs de richesse.

Aussi, ceux qui parlent d'elle avec des accents pathos dignes de feu l'empire soviétique sont-ils à la peine. Ils ont bien du mal à lui trouver des aspérités, du caractère, voire des convictions, si ce n'est simplement... des idées. Peut-être est-ce la raison pour laquelle ils se contentent prudemment de la décrire comme « mystérieuse ». En effet, rien n'est plus mystérieux que le vide abyssal de celles ou de ceux qui ne s'intéressent à rien. On va finir par regretter la redoutable Madame Chirac, qui avait quand même fait des études avant de se marier et assumait un mandat d'élue.

En fait, Cécilia S est une femme dont le CV tient en une seule ligne. Elle s'est mariée deux fois. Tout est là, rien de plus, rien de moins. La première fois avec l'animateur de télé Jacques Martin ; on a du mal à croire au mariage d'amour vu la différence d'âge. Selon le journal Gala, elle se serait alors vantée auprès d'un ami : « J'ai épousé l'homme le plus célèbre de France ». Cela s'appelle avoir de l'ambition par procuration ; quelques années plus tard, elle a croisé Nicolas, plus fringant que son mari et destiné à devenir encore plus célèbre. La groupie a alors abandonné Jacques à son Ecole des Fans. Des années plus tard, bingo : Nicolas est élu Président de la République - Cécilia se voit propulsée première dame de France. Si elle a réussit quelque chose, c'est bien cela : avoir misé sur le bon cheval.

Cécilia, merveilleusement « moderne » si l'on en croit une certaine presse lèche-cul ? On a des doutes. Et quand Nicolas compare sa femme avec Jackie Kennedy, là, on pouffe de rire : la belle Jackie avait vingt ans de moins que Cecilia quand elle est devenue première dame (les photographes n'avaient pas besoin de retoucher ses portraits officiels), elle avait un métier avant de rencontrer Mister Président, elle parlait deux langues et était autrement plus cultivée que Madame Sarkozy.

Non, ce post n'est pas un taillage de short gratuit. Selon Jacques Lacan, la femme est un symptôme pour l'homme – symptôme entendu ici au sens de : sa vérité. Cécilia ne serait-elle pas la plus belle preuve (s'il en fallait-il une) de l'ambition démesurée et totalement vide d'essence de Nicolas ?

Corinne Maier.
http://corinnemaier.blogs.nouvelobs.com/archive/2007/08/12/c%C3%A9cilia-...


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CECILIA VS NICOLAS

Quand Cécilia Sarkozy règle ses comptes

NOUVELOBS.COM | 10.01.2008 | 08:25

En pleine romance avec Carla Bruni, voici le chef de l'Etat rattrapé par les révélations de l'ex-First Lady. Claude Askolovitch a lu, pour Le Nouvel Observateur, trois livres-événements consacrés à Cécilia.

Quelques nouvelles de la République. "Nicolas est un sauteur". Bien. Quoi d'autre? "Nicolas est pingre." Mais encore? "Un homme qui n'aime personne, même pas ses enfants."  Et puis? "Il a un côté ridicule. Il n'est pas digne. Nicolas, il ne fait pas Président de la République, il a un réel problème de comportement." Résumons donc. La France est présidée par un sauteur doublé d'un radin, un agité incapable d'amour et dépourvu de dignité... Ainsi parle Cécilia de Nicolas Sarkozy, dans des confidences recueillies au fil de l'amertume par  la journaliste Anna Bitton, et offertes à l'édification du peuple dans un livre-portrait, "Cécilia" (1).

Conçu comme un ouvrage amical -que l'auteur a même dédié à son héroïne- il se révèle, à la lecture, d'une cruauté implacable. Pour Sarkozy, évidemment. Mais également pour Cécilia, froide impératrice devenue pitoyable imprécatrice: incroyablement fleur bleue, déconcertante de naïveté, pauvre petite fille riche addicte au shopping, s'amusant à emprunter les couloirs de bus pour constater la surprise des flics, gémissant sur sa pension insuffisante avec l'inconscience des bien-nantis: "Même en renégociant la pension alimentaire, j'obtiendrai quoi? Mille ou deux mille euros de plus? Ce n'est pas avec cela que je vais pouvoir vivre? Nicolas ne va pas laisser son fils sous les ponts quand même!"

Un mélange de clichés et de lucidité venimeuse

 Entre deux plaintes, Cécilia décrit ce que fut sa vie dans un mélange de clichés et de lucidité venimeuse. La politique: "Un décor de western derrière lequel il n'y a rien." L'entourage de Sarkozy: "Une bande malfaisante""de jeunes mecs qui se sont retrouvés gonflés de pouvoir et qui se sont pris pour les princes de Paris". Les grandes amies, Mathilde Agostinelli de Prada et Agnès Cromback de Tiffany -fringues et diamants- compagnes des jours heureux, qui ont coupé les ponts avec la reine après le divorce: "Des pétasses fardées et intéressées." Et les jolies ministres dont Sarkozy vante la beauté -comme il vantait la sienne, avant: "Des tapisseries. Maintenant qu'il n'a plus de first lady, il faut qu'il sorte avec de jolies filles à son bras, habillées en Dior."

Il faut toujours se méfier des ex. Les potes de Sarkozy vont avoir confirmation de leurs craintes. "Elle est déséquilibrée", disait Brice Hortefeux, incarnation du rude bon sens des rudes politiques pour qui Cécilia était une bombe à retardement. L'explosion est arrivée. Sarkozy s'adresse au pays dans une conférence de presse pugnace, veut supprimer les 35 heures et imposer les quotas d'immigration, il revit au bras de Carla Bruni, tenant en haleine la Cour saoudienne et le protocole indien... Mais Cécilia est revenue, entre volonté de revanche et effet de système médiatique.

Trois livres

Trois livres sortent simultanément. Celui d'Anna Bittton est troublant comme un miroir: la journaliste connaît Cécilia Sarkozy depuis des années, au point d'en être devenue une confidente. Elle lui rend justice en la trahissant -ou la venge en lui donnant la parole.

Confident également, mais de plus fraiche date, le journaliste et éditeur Yves Derai, qui avait rencontré l'alors présidente par l'intermédiaire de sa "soeur", Rachida Dati... Derai raconte avec Michael Darmon les "Ruptures" (2) du début du quinquennat, dont Cécilia est l'héroïne.

Le malade pas imaginaire

Le malade pas imaginaire ...

Deux autres journalistes, Denis Demonpion et Laurent Léger, publient enfin une biographie de l'ex-première dame, (3) passant au crible son mysticisme d'ex-tourneuse de table reconvertie dans l'adoration de la Vierge et des paillettes, belle ambitieuse de la bourgeoisie, nourrie depuis l'adolescence des préceptes d'un gourou yankee, adepte du "pouvoir de la volonté"....

On peut sourire: tant de mots, pour une ex? Pour Cécilia qui a refusé le pouvoir? Mais c'est précisément son mystère! Elle a rompu la première, avec l'homme choisi par les Français. Ce renoncement la rend crédible, ou du moins l'espère-t-elle. L'avalanche éditoriale pourrait être l'intronisation d'une Lady Di à la française. Celle qui a connu l'intérieur du pouvoir et revient pour détruire avec des mots. Le succès des livres étalonnera la capacité de nuisance de la dame. Peut-être, d'ailleurs, Sarkozy sortira-t-il indemme. Trop rapide, travaillant trop vite, ayant déjà reconstruit sa vie, ayant dépassé Cécilia? Mais au-delà de la vitesse, les mots de l'ex-Reine vont sédimenter, et participeront au portrait du sarkozysme: cette construction politique conçue comme un tourbillon de réformes pour "remettre le pays en mouvement", mais qui le surexcite aussi, dans une débauche people de moins en moins contrôlable!

Troublant

Passons sur la description de Sarkozy, l'homme à femmes, prédateur politique dans la grande tradition du pouvoir viril... On est, ici, dans un registre amer et classique. Plus troublante est la description des enjeux de cette comédie. Vu au prisme de Cécilia, la politique devient un ballet tenant de la prestidigitation médiatique, du chantage conjugal, des intrigues de Cour. Le Roi offre des têtes à la reine, on s'épie entre favoris. Derai et Darmon décrivent une scène hallucinante, en juillet 2006, qui voit Cécilia, à son retour au foyer et au ministère après sa première rupture, passer en revue les collaborateurs de son mari en notant leur fidélité: "Un par un les conseillers du ministre de l'Intérieur la saluent. Un par un, elle leur accorde une évaluation et un statut: "Pas confiance", "pas sûr". A ceux qu'elle a décidé de tester, elle dit :  "je ne sais pas si je peux t'embrasser." "

Dans un magasin de chaussures

Bitton, elle raconte le "cardinal" Guéant, guidant Cécilia dans son bureau, lui susurrant: "Vous savez, madame, les fleurs étaient changées chaque jour pendant votre absence." Contingences dans le destin des grands hommes. Plus tard, dans la campagne présidentielle, Henri Guaino, la plume de Sarkozy, son ancrage républicain, son lien direct avec Jaurès, conservera son statut privilégié grâce à Cécilia. Devenue ministre, Rachida Dati devra faire appel à Cécilia pour affirmer son autorité: ayant décidé de renvoyer son directeur de cabinet, Michel Dobkine, elle ne vaincra les résistances de l'Elysée qu'en faisant intervenir celle-ci, croisée dans un magasin de chaussures! 

Petites histoires de petite cour? Mais cela n'est rien comparé à l'épisode libyen, où le mélange des genres aurait pu tourner au drame. La libération des infirmières bulgares et du médecin palestinien restera la grande affaire de Cécilia: "Je ne suis pas passée sur terre pour rien. J'ai sauvé, seule, six vies humaines." En lisant le Bitton et le Derai-Darmon, Pierre Moscovici, président socialiste de la commission d'enquête parlementaire, regrettera de ne pas avoir interrogé directement l'épouse du Président. Loin de s'admettre comparse, Cécilia pose en héroïne et en patronne. "Je suis arrivée, je les ai prises, je suis partie, j'ai fait le plus grand casse du siècle: Kadhafi n'avait aucune intention de libérer ces filles! C'est moi qui ai mené les négociations. Très vite j'ai eu la mainmise sur kadhafi, j'ai senti que j'avais un pouvoir sur lui." 

"C'est le moment de prouver que vous en avez"

Le récit des voyages chez le Guide de la révolution lybienne est confondant de vaudeville et d'exaltation. Cécilia, "morte de trouille", dévore des Ferrero Roche d'or en attendant Kadhafi dans son bunker. Mabrouka, la femme du guide, joue les intermédiaires essoufflées.  Cécilia force la porte de Kadhafi, le défiant -"vous ne passez pas vos nerfs sur moi". Elle s'affronte avec un de ses héritiers -"ce sinistre personnage refusait de me regarder lorsqu'il s'adressait à moi. Il ne voulait pas traiter avec une femme, sans doute pour des raisons religieuses."  Elle provoque une crise, elle pleure avec Guéant dans l'attente des otages, elle s'imagine en danger: "j'ai vu le moment où on se faisait tous descendre"...  Et mieux encore: à en croire Derai et Darmon, Cécilia aurait carrément envoyé les policiers de son escorte, enfoncer pistolet au poing les portes de la prison des infirmières, pour forcer la décision! "Cécilia dévoile son plan à ses hommes et leur lance sur le ton du défi: "C'est le moment de prouver que vous en avez." Il ne faudra pas le leur dire deux fois. Les bodyguards font sauter les verrous des cellules de Djoudeida avec leurs armes de poing! Dans l'Airbus, la James Bond Girl de Neuilly suit le déroulement de l'intervention grâce à son téléphone sécurisé."

James Bond Girl? Cécilia a vécu la Lybie avec un enthousiasme mystique. Elle s'était battue pour avoir le droit de devenir une héroïne, arrachant son ordre de mission à son mari, contre l'avis des conseillers de l'Elysée... C'est l'aspect surréaliste et émouvant de cette aventure, au-delà des rancœurs et des déballages d'aujourd'hui.  Derai et Darmon en sont persuadés : c'est par amour, dans une dernière tentative pour garder Cécilia, sa femme, qui se détachait, inexorablement, que le Président lui a "offert" le dossier libyen. Au-delà des compliments en public, des offrandes de mots, d'un séjour à Malte, il fallait quelque chose de réel, d'exaltant, le frisson de l'histoire pour réveiller une histoire qui n'existait plus. Cécilia ne votant pas pour son mari le 6 mai, pleurant le jour du couronnement, soufflant à ses proches qu'elle voulait partir: "La totalité des femmes rêveraient d'être à ma place et moi je rêve de me tirer...." La Libye a été un cadeau risqué. Le dernier geste d'un mari qui était aussi président. Il n'a pas suffi. Au retour de l'aventure, la banalité a repris ses droits, et l'effacement. Cécilia, empêchée de revendiquer son rôle, "protégée" par Sarkozy, a eu l'impression de passer sous l'éteignoir. Elle prétendait ne pas vouloir la lumière. En même temps, celle-ci lui a manqué.

Comme on échappe à la noyade

 

C'est la contradiction de celle qui n'aura pas voulu être reine. Cécilia Sarkozy, qui méprise aujourd'hui la politique, en a aussi beaucoup rêvé. Etre reconnue. Affirmer sa supériorité sur les politiciens professionnels. Aller sur leur terrain, se faire élire -à la mairie de Neuilly par exemple, qu'elle se préparait à prendre d'assaut, avant sa première rupture... Séduite et enlevée par Richard Attias en 2005, revenue chez Nicolas Sarkozy en 2006 "par devoir"  dit-elle aujourd'hui, Cécilia Sarkozy a fini par divorcer comme on échappe à la noyade. C'est à l'Elysée -selon Derai et Darmon- ou à leur domicile de Neuilly -selon Léger et Demonpion- que les Sarkozy ont acté leur divorce.

Depuis, Cécilia Sarkozy médit de son ex-mari, mais a conservé son nom.

Derai et Darmon affirment qu'elle a laissé au Président un "testament politique", et qu'elle peut toujours influencer l'Elysée -protégeant notamment Michèle Alliot-Marie.

Demonpion et Léger, eux, célèbrent la liberté d'une femme si longtemps à l'ombre de ses hommes.

Bitton, elle, montre une femme amoureuse, déprise de Nicolas, subjuguée par Richard Attias, aux accents de midinette. "Richard est la personne que j'ai le plus aimée dans ma vie je crois que je n'avais jamais aimé avant lui; c'est l'homme de ma vie, je suis la femme de sa vie." Et les échotiers annoncent un mariage Richard-Cécilia -avant ou après les noces Nicolas-Carla?

Dans cette affaire, les jeux de l'amour se mêlent à la politique, et s'apparentent aussi aux jeux de la guerre. En décembre dernier, assure Anna Bitton, Nicolas Sarkozy avertissait: "Si elle veut revenir il faut qu'elle fasse vite. La liste est longue de celles qui aimeraient prendre sa place. Je peux avoir n'importe quelle femme."

Transmis à Carla Bruni, avec qui Nicolas Sarkozy gambadait à Petra, le week-end dernier, dans cette cité des Nabbatéens où Cécilia s'était promenée, en 2005, avec son rival Richard Attias.

Claude Askolovitch

(1) "Cécilia", Flammarion

(2) "Ruptures", éditions du Moment

(3) "Cécilia, la face cachée de l'ex-première dame", Pygmalion



10/01/2008
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