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Le Monde.fr
Justice et Apaisement

A peine rentré d'une visite en Chine, Nicolas Sarkozy a multiplié les rencontres et annoncé aux familles des jeunes tués dimanche à Villiers-le-Bel l'ouverture d'une information judiciaire pour élucider les circonstances de leur mort.

Cette décision a été saluée comme un geste "de justice et d'apaisement" par l'avocat des familles, Jean-Pierre Mignard. Il y voit la condition d'une enquête impartiale puisqu'un juge d'instruction va enquêter.

QUESTIONS SUR L'ENQUETE

Une information a été ouverte contre X dans la matinée par Marie-Thérèse de Givry, procureur de Pontoise, pour "homicides involontaires", a-t-elle dit à Reuters, précisant avoir désigné le juge Magali Tabareau pour instruire le dossier.

Parallèlement, Marie-Thérèse de Givry a ouvert une enquête préliminaire pour "tentative d'homicide volontaire" après les blessures infligées à un commissaire de police et diverses enquêtes pour des "tirs d'armes" visant les forces de l'ordre.

Les deux adolescents, âgés de 15 et 16 ans, sont morts après être entrés en collision à moto avec une voiture de police. Des jeunes du quartier, doutant de la version de l'accident aussitôt validée par l'exécutif, ont alors laissé exploser leur colère.

Dans son édition datée du 29 novembre, le journal Le Monde relève que les circonstances du drame restent confuses compte tenu des dégâts importants constatés sur la voiture de police impliquée dans l'accident et de ceux, superficiels, que présente la mini-moto.

Une vidéo amateur contredit les déclarations de l'Inspection générale de la police, l'IGPN, affirmant que les images de la voiture s'expliquent par des dégradations commises ultérieurement à coups de barre de fer, écrit-il.

Dans un communiqué, SOS Racisme déplore sur cette base "l'absence de rigueur et d'impartialité de l'enquête de l'IGPN."

"Il est clair que la police n'est pour rien dans cet accident", dit pourtant au Monde Claude Guéant, secrétaire général de l'Elysée. "Cette moto est allée foncer dans la voiture de police. Ç'aurait pu être dans n'importe quelle autre voiture."

Michèle Alliot-Marie a accusé des groupes de trafiquants de drogue, notamment, d'avoir profité de l'émotion qui a gagné les jeunes du quartier pour déclencher deux nuits d'émeutes qui ont fait resurgir le spectre des longues violences urbaines de l'automne 2005.

Une centaine de policiers ont été blessés en deux nuits, dont certains à l'aide de fusils de chasse. Une escalade dans la nature de la violence dénoncée par les syndicats de police et l'ensemble de la classe politique.

Mercredi matin, Nicolas Sarkozy s'est rendu dans le Val-d'Oise et a promis que les auteurs de tirs contre des fonctionnaires de police ou des pompiers ces derniers jours seraient retrouvés et traduits en cour d'assises.



Dialogue difficile

Dialogue difficile ...
 


REUTERS

Proposition de loi socialiste sur le Pouvoir d'achat

Le député socialiste de la Corrèze a ensuite présenté les quatre principaux points de la proposition de loi de son groupe.

"Le premier, c'est qu'il y ait un 'Grenelle du pouvoir d'achat'", a-t-il dit. "Des 'Grenelle', Nicolas Sarkozy en annonce sur tous les sujets sauf sur celui qui est le plus essentiel aujourd'hui : le pouvoir d'achat", a-t-il expliqué.

"Ce 'Grenelle du pouvoir d'achat' permettrait de remettre la négociations salariales au coeur du dialogue social dans l'entreprise", a-t-il affirmé avant de présenter son deuxième point : "maitriser le coût de l'énergie qui affecte le budget des ménages en généralisant le chèque-transport dans toutes les entreprises qui serait financé par une contribution exceptionnelle sur les superprofits des compagnies pétrolières".

Enfin, le groupe socialiste propose d'encadrer les loyers "au niveau du coût de la vie" et en matière de distribution de supprimer les "marges arrières" et de baisser la TVA sur les produits de première nécessité "qui passerait de 5,5% à 5%".

"Ces mesures sont à la fois justes, efficaces, financées", a-t-il affirmé avant d'exprimer son scepticisme sur les mesures que doit présenter prochainement le chef de l'Etat.

"Il n'a plus de marges budgétaires", a-t-il dit. "Il en est donc réduit aux expédients, aux zakouskis (NDLR: hors d'oeuvre russes) et aux mesures cosmétiques", a-t-il conclu.



Le Monde.fr

e bilan des aides des collectivités territoriales au développement économique,"qui atteignent le montant considérable de 6 milliards d'euros" est "très décevant", estime la Cour des comptes dans un rapport rendu public mercredi 28 novembre à Poitiers.

Ce document, élaboré "grâce au travail de 24 Chambres régionales des comptes" se penche sur les différents dispositifs d'aide employés depuis le début de la décentralisation il y a 25 ans, par les régions, les départements, les communes et les divers établissements publics locaux. Il souligne une "grande confusion institutionnelles" : "dans une région, ce sont en moyenne une centaine d'institutions ou organismes qui interviennent". Il constate"la faible portée économique de la plupart des dispositifs" et chiffre "le coût administratif de gestion de ces aides à près de 25 % des montants versés".

"AIDES ÉPARPILLÉES ET INEFFICACES"

Le rapport estime que les dispositifs actuels, datant pour la plupart d'une époque où l'emploi industriel dominait, ne sont pas adaptés à une économie mondialisée. La Cour appelle donc "à une profonde refonte de l'ensemble des dispositifs pour en finir avec des aides éparpillées et inefficaces et pour mettre en place un nouveau système davantage centré sur l'amélioration de l'environnement des entreprises". Il suggère notamment que les collectivités territoriales et l'Etat améliorent l'accueil des entreprises, et notamment les infrastructures, que les aides  favorisent la recherche et développement et l'emploi, afin "d'assurer aux entreprises les moyens de leur compétitivité internationale".

Philippe Séguin, premier président de la Cour des comptes, qui présentait ce rapport, a "regretté" que les ministères des finances et de l'intérieur n'y aient "pas encore répondu".



             Bloc  Notes  quotidien d'AP

LE CHIFFRE DU JOUR

2

(Fred Chichin, moitié du duo Rita Mitsouko qu'il formait avec Catherine Ringer, a succombé mercredi à l'âge de 53 ans d'un cancer "fulgurant qui l'a emporté en deux mois", a annoncé la maison de disques Because Music)

LA CITATION DU JOUR

"Ce n'est pas un âge pour mourir"

(Nicolas Sarkozy, recevant mercredi les familles des deux mineurs de 15 et 16 ans tués dimanche dans la collision avec une voiture de police à Villiers-le-Bel dans le Val d'Oise)

L'INSOLITE DU JOUR

La folie, c'est simple comme un coup de fil...

NIAGARA FALLS, Etat de New York (AP) -- Un juge du nord de l'Etat de New York a été destitué mardi pour avoir mis sous les verrous 46 personnes dont aucune ne voulait reconnaître être la propriétaire du téléphone portable qui s'est mis à sonner au cours de l'audience de ce juge particulièrement irascible.

Le juge Robert Restaino a "pété un fusible" et "s'est lancé dans ce qu'on ne peut décrire que comme deux heures de démence inexplicable" au cours de cette audience qui s'est déroulée en 2005, écrit Raoul Felder, président du Conseil de la magistrature de l'Etat de New York, pour motiver la décision du conseil de destituer le juge.

Le coup de folie de Restaino, qui était devenu juge à plein temps en 2002, s'est produit alors qu'il avait à juger plusieurs de affaires de violence conjugale quand un téléphone s'est mis à sonner.

"Tout le monde en taule", a hurlé le juge. "Tout le monde va se retrouver en taule à moins qu'on ne me remette ce téléphone immédiatement. Si quelqu'un ici pense que je plaisante, demandez aux gens qui me connaissent depuis un certain temps".

Quand personne ne s'est dénoncé, le juge a ordonné la mise en garde à vue de toutes les personnes présentes qui ont été emmenées par la police à la prison de la ville où elles ont été fouillées avant d'être mises dans des cellules bondées. Quatorze des "prévenus" qui n'ont pas payé leur caution se sont carrément retrouvés menottés et entravés puis mis dans un car à destination de la prison du comté de Niagara, à une demi-heure de route de là.

Un peu plus tard dans l'après-midi, quand les journalistes ont commencé à appeler, le juge s'est ravisé et ordonné la libération de toutes les personnes.

Devant le conseil de la magistrature, il a expliqué pour sa défense qu'il était, au moment des faits, sous le coup d'un stress dans sa vie personnelle.




La paille et la poutre ...


Profession politique
Une semaine très politique Pierre-Marie Vidal

Quand les circonstances l'exigent, le chef de l'État parvient à gérer ses prises de parole. La maturité du pouvoir ?
La fin de l'état de grâce n'aura pas été une grande surprise pour Nicolas Sarkozy, et les turbulences de l'automne étaient suffisamment annoncées pour que le pilote et l'équipage aient eu le temps d'attacher leur ceinture. Si septembre fut encore clément, octobre marqua le début des secousses : premières divisions au sein de la majorité, premières salves de grèves dans le secteur public et, en prime, un divorce. Novembre fut plus dur, à tel point que, sentant le danger, l'omniprésent Président a très opportunément su changer de registre, rendant sa parole plus rare, laissant ses lieutenants s'exposer, et réussissant in fine à faire en sorte que ses interventions soient aujourd'hui attendues. Cela s'appelle "gérer le désir" : depuis le temps que ses conseillers le suppliaient !
Après avoir jugulé une grève des transports publics dure, évité la mobilisation des fonctionnaires et circonscrit le feu qui couvait dans les universités, voici le Président face aux banlieues. Succombera-t-il à la tentation du face-à-face à la manière du Sarkozy de 2005 ou confirmera-t-il dans l'épreuve sa toute nouvelle maturité ? Le risque est évident, car on se souvient de sa rencontre avec les marins-pêcheurs au Guilvinec. Tous, dans l'entourage du Président, retiennent leur souffle : ne pas céder à la provocation, plus que deux ou trois semaines à tenir avant la trêve. La chose certaine, c'est que, s'il sait dans ces circonstances s'imposer à lui-même les recommandations d'ouverture qu'il dispense à tous ses interlocuteurs, Nicolas Sarkozy gagnera encore en stature et donnera tort à nombre de ses opposants. Tous l'attendent sur ce qui a toujours été présenté comme sa principale faiblesse, son impulsivité, alors qu'il peut aujourd'hui faire la démonstration de sa force de caractère.

Décidément une semaine très politique.






23/11/2007
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